Gorbatchev a fait l’Histoire quand tant d’autres dirigeants ne sont que les jouets consentant des évènements. Bien sûr, il ne voulut pas la fin de l’empire soviétique, mais en introduisant la glasnost et la pérestroïka, dans une volonté de paix et de fin de la guerre froide, il ouvrit les fenêtres et les portes par lesquelles pénétra le vent de la révolution. Le bloc soviétique, que beaucoup pensaient indestructible, disparu pratiquement sans violence.
Malheureusement, les Occidentaux n’y ont vu que la victoire du capitalisme sur le communisme. La transition ne fut pas accompagnée. Aujourd’hui, les Polonais, les Bulgares et les Roumains, avec une pointe de nostalgie, vous disent qu’ils ont gagné la liberté mais qu’ils ont perdu la sécurité et la stabilité. La Pologne a basculé dans une forme d’ultralibéralisme. Les complexes industriels à l’abandon marquent le paysage roumain. Les terres agricoles ont été acquises par les Français et les Allemands. La mafia russe a planté ses hôtels sur le littoral de la Mer Noire bulgare.
Dans une attitude de défense, l’Union européenne a rapidement, trop rapidement, intégré les anciennes républiques soviétiques, et finalement recréé les conditions d’un nouvel affrontement de blocs à blocs.
Antoine Waechter
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