Depuis quelques années, plusieurs études montrent qu’il existe une corrélation inverse entre la densité d’un tissu urbain et la consommation d’énergie par habitant. Autrement dit, pour une même population, plus une ville est étendue, plus elle consomme, plus elle est dense, plus elle est économe.
Cela se conçoit aisément. Dans une ville dense, les déplacements sont moindres et plus facilement assurés par des transports en communs. Dans les villes étendues, Phœnix est aux Etats Unis la ville la plus souvent citée comme l'exemple à ne pas reproduire, les gens se déplacent beaucoup et le font en voiture la plupart du temps. De plus le chauffage ou la climatisation d'un immeuble est généralement plus économe que celui d'une maison individuelle (à cause du rapport surface / volume qui est plus réduit). A cette forte consommation d’énergie s’ajoute une occupation de plus larges surfaces laissant ainsi moins de terres aux espaces naturels.
De cette constatation, beaucoup d’écologistes concluent qu’il faut densifier les villes voir même favoriser les tours et les grands ensembles.
C’est là une conception très inquiétante de l’écologie car elle tend à transformer tous les hommes en urbains, à les faire vivre dans un monde totalement coupé de la nature, à ne plus avoir de jardin, à ne plus ni apprécier ni connaître les saisons, à ne plus jouir du bonheur de voir pousser la végétation à chaque printemps.
Fondamentalement l’homme n’est pas fait pour vivre en cage comme un lapin (encore que le lapin lui non plus, n’a aucune attirance ni prédestination pour la cage).
Ce genre de point de vue ne vise qu’à valider la possibilité d’une démographie élevée, faite de populations nombreuses que nous serons donc forcés d’entasser pour préserver un tout petit reste de nature. Rappelons que même dans ce cas les populations devront se nourrir et asservir de grandes surfaces, même si chacun, pour son logement, consomme un peu moins
Là encore, il serait beaucoup plus raisonnable d’être moins nombreux. Cela permettrait tout à la fois de protéger la nature et à chacun d’être en contact avec elle. Quel avenir pour une société ou la nature est ignorée, inconnue ?
L’homme rêve-t-il de HLM ou de jardins ?
Est ce parce que beaucoup d’écologistes sont urbains qu’ils proposent ce genre de solutions ? Le monde qu’ils envisagent est effrayant. Une fois encore le choix démographique est au cœur de la problématique.
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